Lorsqu'on aime la discrétion et la simplicité, ce qu'on redoute le plus, c'est de voir tout le monde venir s'intéresser à votre vie privée et donner leur avis sur vos problèmes. Malheureusement, c'est le revers de la médaille de la célébrité, et c'est ce qu'a dû traverser Kendji Girac en avril 2024, après sa blessure par balle. Une affaire très médiatisée qui a catapulté certains de ses proches, notamment sa femme, sur le devant de la scène, au grand regret du chanteur. Désormais, c'est lui qui a repris le contrôle de ce qu'il veut raconter ou non dans la presse, comme on a pu le voir lors de l'émission "Un dimanche à la campagne", animée par Frédéric Lopez, dans laquelle il a rendu un bel hommage à ses proches et à sa communauté, celle des gitans.
Kendji en toute intimité
Mis à l'aise par l'animateur, le chanteur est notamment revenu sur son enfance parmi la communauté gitane. Une communauté qui est très soudée et généreuse, comme le raconte Kendji Girac :
À la maison, avec la famille, avec les cousins, le gitan est très fier d'être gitan. Quand on était sur le voyage, là où je restais le plus longtemps possible, j'étais avec les cousins, les amis, donc j'ai grandi entouré de centaines de personnes tous les jours, toute ma vie [...] C'est ça la fierté d'être gitan, c'est de vivre en communauté, en peuple, et de s'aider tous mutuellement.
Une enfance qui a donc l'air tout à fait heureuse du côté de la star, qui a pu compter sur eux dans les moments les plus difficiles, jusqu'à très récemment, avec ce fameux accident. Mais si Kendji Girac est très fier de venir de là où il vient, il est aussi conscient que ses origines sont parfois compliquées à porter, avec des gens qui peuvent avoir "peur" :
À l'époque, j'avais vécu quelques moments où il y avait des vigiles qui nous suivaient quand on allait faire les courses. Moi, je viens d'une famille de gitans où j'ai des parents très gentils, ils ne m'ont jamais appris à voler ou quoi que ce soit parce que grâce à Dieu, on n'en a pas eu besoin, mon père a toujours bien travaillé toute sa vie pour nous.
Si ces moments avec les vigiles ne l'ont pas spécialement marqué, il y a quand même quelques fois, pendant son enfance, où Kendji Girac s'est senti un peu mis à l'écart parce qu'il était gitan :
J'avais compris que les gens avaient une petite crainte de nous quand même. Une fois, on était sur une petite aire d'accueil. À côté, il y avait des maisons. Je m'étais fait un copain qui avait une voiture téléguidée. Je me souviens avoir entendu sa mère l'appeler : 'Ne traîne pas trop avec ces gens-là, ils sont dangereux, ils peuvent te faire du mal.'
Une remarque assez horrible à entendre lorsqu'on est enfant, même si sur le moment, le chanteur avoue n'avoir pas mesuré la chose, n'ayant pas d'autre choix que d'accepter la situation. C'est aussi ça la force des enfants : savoir continuer à grandir, à se construire, malgré certaines horreurs de la vie.