Immédiatement, la Métropole réplique. Elle affirme que ce chiffre ne correspond pas aux dépenses réelles. Selon ses services, chaque année les deux tiers de cette enveloppe restent non utilisés. Pour 2024, la somme réellement dépensée s’élèverait à 16 094,64 euros. Le solde, environ 20 855 euros, aurait été remboursé.
Les sommes concernées servent selon la collectivité à couvrir des frais liés à l’exercice des fonctions : déjeuners, rencontres avec des investisseurs ou des acteurs de l’économie, activités diplomatiques ou institutionnelles. La Métropole assure que ces dépenses ne concernent ni l’habillement ni des achats personnels, en opposition aux controverses récentes qui ont éclaté autour de certaines collectivités nationales.
Ce désaccord, loin d’être purement comptable, ravive les débats autour de la transparence des dépenses publiques. Pour certains élus de l’opposition, l’argument du "remboursement en fin d’année" ne suffit pas à instaurer la confiance.
La question reste entière : dans un contexte où les frais de représentation ne sont encadrés par aucune loi précise, aucun plafond légal, ni obligation de détailler poste par poste, la seule publication du montant alloué suffit-elle à rendre légitime l’usage de fonds publics ? Ou bien les citoyens sont-ils en droit d’en attendre la traçabilité ? À quelques mois des municipales, la polémique montre la défiance croissante envers les élus locaux.







