Une mère d’élève, arrivée en retard à l’école, a brusquement attaqué plusieurs membres de l’équipe éducative, dont le directeur, deux enseignantes, un accompagnant (AESH), un agent de sécurité (ASVP) et un agent de la police municipale.
Selon les premiers témoignages rapportés par la mairie, l’incident s’est produit vers 8h40. La mère présentait son enfant à la grille de l’établissement lorsque l’AESH lui a ouvert la porte. À ce moment-là, elle a brusquement poussé la porte, pénétré dans l’école et porté des coups, frappant de façon soudaine et violente. Le directeur est intervenu avec des collègues pour tenter de la maîtriser, mais au total six personnes ont été agressées.
La police municipale a rapidement interpellé la femme. Elle a été remise aux forces de l’ordre nationales et placée en garde à vue le jour même. Les images des caméras de vidéosurveillance de l’école seront remises aux enquêteurs afin de comprendre les circonstances exactes de l’attaque.
Choqués par l’intensité des faits, les enseignants ont décidé d’exercer leur droit de retrait dès l’après-midi. Aucune classe n’a été assurée pour préserver la sécurité du personnel. Malgré cela, l’accueil des élèves a été maintenu pendant cette période, selon les services de l’académie.
À l’annonce des événements, le maire de Nice, Christian Estrosi, est rapidement intervenu. Il a dénoncé "une agression insupportable", et que jamais dans les dix dernières années une violence de cette ampleur n’avait été constatée dans une école municipale. Il a assuré que les dispositifs de sécurité avaient bien fonctionné et annoncé une plainte déposée par la Ville pour défendre les personnels victimes.
L’académie de Nice a de son côté activé une cellule psychologique pour accompagner les personnels profondément choqués. Une protection fonctionnelle sera mise en place pour les agents agressés. L’établissement devrait rouvrir normalement ce vendredi 5 décembre, avec une vigilance accrue et une présence policière prévue aux abords de l’école. Pour les parents et les enseignants de Nice, c’est un électrochoc dont le retentissement ne s’éteindra pas de sitôt.







