Protoxyde d’azote : premières condamnations au tribunal de police de Nice

Protoxyde d’azote : premières condamnations au tribunal de police de Nice
Photo : Pexels

C’est une première dans les Alpes-Maritimes.

Quatre personnes ont été convoquées ce lundi devant le tribunal de police de Nice pour non-respect de l’arrêté préfectoral interdisant l’usage récréatif du protoxyde d’azote.

Une audience inédite au palais Rusca

Ce lundi 15 décembre 2025, le tribunal de police de Nice a tenu sa toute première audience consacrée au protoxyde d’azote. Quatre prévenus ont été appelés à comparaître pour avoir consommé ce gaz sur la voie publique, en infraction avec l’arrêté préfectoral en vigueur depuis janvier 2024 dans les Alpes-Maritimes.

Le « gaz hilarant » au cœur des préoccupations sanitaires

Utilisé légalement en cuisine ou en milieu médical, le protoxyde d’azote est de plus en plus détourné à des fins récréatives, notamment chez les jeunes. Inhalé via des ballons, il provoque une sensation d’euphorie passagère, mais expose à de lourds risques.

Vertiges, pertes de connaissance, chutes, troubles neurologiques graves, complications psychiatriques ou cardiaques : les autorités sanitaires alertent sur des effets parfois irréversibles. Plusieurs accidents mortels récents, en France comme dans les Alpes-Maritimes, ont renforcé l’inquiétude des pouvoirs publics.

Amendes et volonté de fermeté

Les faits jugés concernent des consommations sur la voie publique, notamment boulevard Franck-Pilatte, un secteur régulièrement signalé pour nuisances et troubles du voisinage. Les prévenus encourent des contraventions de deuxième classe, pouvant aller jusqu’à 150 euros, auxquelles s’ajoutent des frais de procédure.

Un arsenal juridique encore limité

Si les autorités locales multiplient les contrôles et les poursuites, le cadre légal reste jugé insuffisant par les magistrats. L’arrêté préfectoral permet de sanctionner la possession, l’usage récréatif et l’abandon de cartouches dans l’espace public, mais sans peine complémentaire possible.

Vers une répression appelée à se renforcer

À Nice, plusieurs centaines de bouteilles ont déjà été récupérées en quelques semaines sur la voie publique. La municipalité a d’ailleurs interdit, depuis le 1er octobre, la vente de protoxyde d’azote à tous, mineurs comme majeurs.