Orques de Marineland : l’État privilégie un départ vers un sanctuaire canadien et ferme la porte à l’Espagne

Orques de Marineland : l’État privilégie un départ vers un sanctuaire canadien et ferme la porte à l’Espagne

Après des mois d’incertitude depuis la fermeture de Marineland, le gouvernement arrête enfin un cadre clair pour l’avenir des orques et des dauphins encore présents à Antibes.

Le sort des animaux restés à Marineland d’Antibes se précise. Depuis la fermeture du parc au public début 2025, deux orques et douze dauphins demeurent sur le site.

Dans un entretien accordé à Nice-Matin, le ministre délégué à la Transition écologique, Mathieu Lefèvre, clarifie enfin l’avenir des orques et des dauphins encore présents à Marineland, à Antibes.

Pour les deux orques, une seule orientation est retenue comme prioritaire : leur transfert vers un sanctuaire marin situé en Nouvelle-Écosse, au Canada. Ce projet, porté par une structure spécialisée, a reçu l’aval des autorités locales et des ONG, et se dit prêt à accueillir les animaux dès que les travaux seront lancés.

La question du long transport transatlantique reste une source d’inquiétude pour certaines associations. L’État estime toutefois qu’une préparation progressive, une acclimatation anticipée et l’intervention d’équipes spécialisées organiseraient le transfert dans des conditions sécurisées.

Sur le plan financier, le principe est posé : les frais de déplacement et d’accueil devront être pris en charge par les acteurs privés concernés. L’État n’entend pas financer l’opération, tout en rappelant que les animaux ne peuvent faire l’objet d’aucune transaction commerciale. Des associations se sont déjà déclarées prêtes à soutenir financièrement le projet.

Des expertises estiment possible une adaptation progressive des orques, avec une phase de préparation dès le printemps, sous réserve de l’accord de Marineland. Les échanges restent toutefois tendus, le parc défendant toujours un transfert vers l’Espagne, désormais rejeté par l’État pour des raisons juridiques et éthiques. Une alternative locale, la création d’un sanctuaire à Antibes, a également été étudiée mais abandonnée faute d’accord.

Pour les douze dauphins, l’option retenue est un futur site porté par le zoo de Beauval, prévu pour 2027 ; en attendant, ils resteront à Marineland dans des conditions encadrées.


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