Mort inattendue du nourrisson : Lenval tire la sonnette d’alarme

Mort inattendue du nourrisson : Lenval tire la sonnette d’alarme
Photo de Zachary Kadolph sur Unsplash

Chaque année en France, entre 250 et 350 bébés décèdent brutalement sans signe prévisible.

La mort inattendue du nourrisson reste la première cause de décès chez les enfants de 1 mois à 1 an. Dans les Alpes-Maritimes, 4 à 8 décès sont recensés par an. Des mesures simples pourraient pourtant éviter la moitié de ces drames.

Un risque souvent lié au sommeil

La mort inattendue du nourrisson survient le plus souvent pendant le sommeil, liée à une asphyxie accidentelle. Trop immature, le bébé ne parvient pas à se dégager. Le Dr Mickaël Afanetti, réanimateur au CHU Lenval à Nice et responsable du Centre de Référence PACA Est, insiste : « Un bras, une couverture, un oreiller peuvent obstruer les voies aériennes. Un bébé n’a pas la capacité de réagir ».

Des gestes de prévention efficaces

Depuis les campagnes des années 1990, le nombre de décès a chuté de 75 %. Mais la tendance stagne depuis vingt ans. Les recommandations actuelles sont claires : coucher bébé sur le dos dans une turbulette, sur un matelas ferme et sans objet ajouté. Maintenir une température de 18 à 20 °C, éviter le tabac, privilégier l’allaitement et faire dormir l’enfant dans la chambre parentale les six premiers mois, mais pas dans le même lit.

Informer et accompagner les familles

Pour les spécialistes, parler de ce sujet reste essentiel. La sensibilisation des jeunes parents, des maternités et des professionnels de santé doit se poursuivre. Des associations comme Naître et Vivre (01 47 23 05 08) accompagnent les familles endeuillées et soutiennent la prévention. Depuis 2015, un Observatoire national (OMIN) regroupe les données sur ces décès afin de mieux identifier les risques et développer la recherche.