Les images, issues de la vidéosurveillance - floutées dans notre article - , sont légendées avec le logo « Wasted » et assorties d’un message : « Pour retirer votre image, merci de venir payer vos courses ». Skyr, bière ou gâteaux : chaque photo fait référence au produit supposément volé.
Ces « mises en scène » sont exposées sur un mur près des frigos et publiées en story sur le compte du magasin. Le gérant précise sur Instagram qu’il s’agit d’humour et de « toute ressemblance fortuite », mais le procédé soulève des questions juridiques.
Que dit la loi ?
En France, diffuser l’image d’une personne sans son consentement dans un lieu privé, comme un commerce, est interdit par l’article 226-1 du Code pénal : un an de prison et 45 000 € d’amende encourus. S’ajoute la présomption d’innocence : qualifier quelqu’un de « voleur » avant toute condamnation peut relever de la diffamation publique (jusqu’à 12 000 € d’amende). Même transformées par IA, les photos restent identifiables, et donc soumises à ces règles.
Si le « mur de la honte » amuse certains clients, il pourrait exposer son auteur à des poursuites.