Les Alpes-Maritimes restent la principale porte d’entrée des migrants en situation irrégulière vers la France. Depuis le début de l’année, 7 658 personnes ont été interpellées, majoritairement des ressortissants tunisiens, algériens et marocains. La préfecture constate une pression migratoire « forte et constante », alimentée par les crises internationales. Les interpellations ont lieu principalement dans les trains du littoral, mais aussi par la route, en montagne et désormais via le tunnel de Tende rouvert. Le préfet Laurent Hottiaux confirme le maintien d’un dispositif de contrôle important à la frontière, mobilisant police, gendarmerie, douanes et armée.
Des associations qui dénoncent des abus
Plus de 4 600 réadmissions en Italie ont été réalisées en 2025, nécessitant l’accord préalable de Rome. Une coopération « essentielle » selon la préfecture, notamment pour surveiller les itinéraires et démanteler les réseaux de passeurs, dont les arrestations sont en hausse (161 cette année). Depuis dix ans, la France renouvelle ces contrôles aux frontières intérieures, une pratique contraire selon les ONG aux accords de Schengen. Amnesty International et la coordination d’associations CAFI évoquent des refoulements expéditifs, un manque d’accès à l’asile et des discriminations. Si la situation des mineurs non accompagnés s’améliore, des témoignages rapportent encore des violations de droits fondamentaux.
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