Les trafiquants de drogue condamnés dans les Alpes-Maritimes verront désormais leurs allocations sociales recalculées, voire totalement supprimées. Cette mesure, une première en France, a été initiée par le maire de Cannes, David Lisnard, et validée par le procureur de la République de Grasse.
Concrètement, les revenus issus du trafic seront désormais intégrés dans le calcul des droits sociaux. Les trafiquants déjà condamnés pourront perdre tout ou partie de leurs aides, et certains devront même rembourser des prestations perçues de manière indue. Pour rendre cette décision effective, un protocole d’accord a été signé entre la CAF des Alpes-Maritimes, les parquets de Grasse et de Nice, ainsi que les forces de l’ordre, incluant la police nationale et la gendarmerie.
La mesure sera progressivement étendue à l’ensemble du département et pourrait, à terme, inspirer une réforme nationale si son efficacité est démontrée. Le maire de Cannes souhaite d’ailleurs aller plus loin en donnant aux maires le pouvoir, sous contrôle du juge, d’expulser des logements sociaux les délinquants condamnés.