Certaions batiments seront dotés de cameras de surveillance, permettant de diffuser en direct les images au centre de supervision urbain de la police municipale.
L'objectif est de permettre aux forces de l'ordre d'agir le plus rapidement en cas de nuisance, attroupement ou trafic. Les images, bien que non enregistrées par la Ville, pourront être consultées en direct sur simple demande du gestionnaire d’immeuble. Le bailleur reste seul propriétaire des vidéos, qu’il peut conserver jusqu’à trente jours en cas de procédure judiciaire. Le déclenchement de la transmission en direct vers la police restera encadré et réservé à des situations jugées graves.
Pour Christian Estrosi, maire de Nice (Horizons), cette décision s’inscrit dans « un combat pour préserver la qualité de vie des Niçois ». Même ligne pour son premier adjoint, Anthony Borré, également président de Côte d’Azur Habitat, qui qualifie la sécurité des locataires de « non négociable ».
Ce dispositif complète une série de mesures engagées depuis plusieurs mois dans les quartiers populaires de la ville, comme le déploiement d’agents de sécurité privée dans les zones sensibles (les Moulins, l’Ariane, Bon-Voyage) ou encore la mise en place d’une bourse d’échange de logements pour les habitants victimes d’insécurité.
Avec près de 5.000 caméras déjà installées sur la voie publique, Nice revendique le plus important maillage de vidéosurveillance de France. Une stratégie assumée par la municipalité, qui pousse aussi pour l’intégration de technologies d’intelligence artificielle, comme la détection automatique de comportements suspects. En novembre dernier, la justice avait validé ces expérimentations, rejetant les accusations d’atteinte à la vie privée.
