Dans la nuit du jeudi 2 au vendredi 3 janvier, un policier municipal de Roquebrune-Cap-Martin a été arrêté à Monaco après avoir violemment giflé et traîné par les cheveux sa compagne sur le port, dans les environs du célèbre établissement "La Rascasse". L'incident, survenu alors qu'il était en état d'ivresse, a choqué les témoins et provoqué une réaction immédiate des forces de l'ordre.
À 2h50, le couple se trouvait sur le lieu prisé des noctambules lorsqu’une dispute éclate. Le policier, visiblement sous l’emprise de l'alcool, s'en prend violemment à sa compagne, la frappant puis la traînant hors de l’établissement, provoquant sa chute. L’homme a été rapidement appréhendé et placé en garde à vue. Lors de l’audience en comparution immédiate, il a été jugé pour violences conjugales, la victime ayant subi une incapacité totale de travail (ITT) de trois jours.
Une décision clémente du tribunal
L'accusé, en pleurs et visiblement rongé par le remords, a livré un témoignage poignant. Il a reconnu son geste, justifiant son emportement par une jalousie excessive, exacerbée par l'alcool. En dépit de ses excuses, des témoins ont décrit un homme de plus en plus agressif et incontrôlable, à tel point que les videurs de l’établissement l’ont expulsé.
Le tribunal a tranché avec clémence, prononçant une peine de cinq mois de prison avec sursis, assortie d’une liberté d’épreuve de deux ans et de l'obligation de suivre des soins. En outre, les juges ont accédé à la demande du prévenu de ne pas inscrire cette condamnation sur son dossier judiciaire, afin de préserver son emploi dans la fonction publique. Cette décision soulève la question complexe de l’équilibre entre la rédemption d’un individu et la protection des victimes de violences conjugales.