Danse : quand les garçons doivent encore justifier leur passion

Danse : quand les garçons doivent encore justifier leur passion
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À 14 ans, Lucas danse depuis cinq ans.

Une passion assumée par ce jeune Niçois, mais toujours accompagnée de remarques. Pour lui, comme pour d’autres, la danse reste trop souvent perçue comme une activité réservée aux filles.

« Quand on pense danse, on pense surtout à la danse classique, qui est pourtant totalement mixte », rappelle Lucas. Garçons et filles y évoluent au même niveau. Des danseurs étoiles aux compétitions mixtes, la réalité du terrain est bien loin des clichés. « Il y a plein de garçons qui dansent, et de plus en plus de compétitions mixtes. C’est une vraie avancée », souligne-t-il.

Au conservatoire de Nice, Iris suit un cursus en danse classique avec horaires aménagés. Elle adresse un message direct aux garçons qui hésitent encore à franchir le pas. « Il faut faire ça pour soi, pas pour le regard des autres. Si tu aimes, lance-toi. Et si finalement ça ne te plaît pas, ce n’est pas grave. Au moins, tu auras essayé. »

Malgré une évolution progressive des mentalités, les chiffres restent parlants. Selon l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, seulement 15 % des licenciés en danse étaient des hommes en 2022. Une proportion faible, qui illustre le poids persistant des stéréotypes.

Sur scène comme en studio, les lignes bougent lentement. Mais pour Lucas et Iris, le message est clair : la danse n’a pas de genre. Elle n’a qu’une condition : l’envie.