L’Observatoire régional énergie climat air (ORECA) publie son bilan 2025 et dresse un constat contrasté : des indicateurs en amélioration, mais une vigilance jugée indispensable pour atteindre les objectifs de la prochaine décennie.
Renouvelables en forte hausse, record pour l’hydroélectricité
Premier signal positif : la production d’énergie primaire renouvelable grimpe à 23,3 TWh, soit +20,8% sur un an. Un niveau présenté comme un record historique, porté notamment par l’hydroélectricité, qui atteint 12 TWh, son plus haut volume depuis 2013.
Consommation globale stable, mais hausse marquée dans les logements et le tertiaire
La consommation d’énergie finale s’établit à 153 TWh, en léger recul (-0,4%). Derrière cette quasi-stabilité, l’ORECA pointe une forte hausse des consommations du résidentiel et du tertiaire (+18,4%), tirée par davantage d’électricité, tandis que l’industrie et la production d’énergie diminuent (-11%) avec un moindre recours aux énergies fossiles.
Émissions de CO₂ en baisse, qualité de l’air : progrès mais alerte sur 2030
Les émissions régionales de gaz à effet de serre reculent de 7,2% sur un an, à 31,6 millions de tonnes équivalent CO₂, notamment grâce à une baisse du gaz naturel utilisé pour produire de l’énergie et à un recul de l’activité sidérurgique. Côté pollution, moins de 500 personnes seraient exposées aux dépassements des seuils réglementaires actuels. Mais l’ORECA avertit : la future réglementation européenne, plus stricte à l’horizon 2030, risque de ne pas être tenue. Et 98% de la population reste exposée à un dépassement de la recommandation de l’OMS pour les particules fines PM2.5.
Solaire, biométhane, et premier parc éolien flottant
Le bilan met aussi en avant la progression du solaire photovoltaïque (+13%), la hausse du biométhane raccordé (+26%) et la mise en service du premier parc éolien flottant régional, Provence Grand Large. La région se revendique numéro un en France en densité d’installations photovoltaïques.
Au final, l’ORECA estime que la dynamique est bonne, avec des objectifs régionaux de baisse des consommations et des émissions globalement respectés, mais souligne que des efforts supplémentaires sont nécessaires sur la production renouvelable et la qualité de l’air, dans la perspective de la neutralité carbone en 2050.







