Cette procédure fait suite à la mort en direct du streamer français Jean Pormanove le 18 août à Contes, après plus de 12 jours de diffusion montrant des scènes de maltraitance. Deux enquêtes sont toujours en cours : sur les pratiques de Kick et sur les circonstances du décès.
Une audience décisive pour la plateforme Kick
Le 19 décembre, le tribunal judiciaire de Paris se prononcera sur la demande de blocage de la plateforme australienne Kick, sur laquelle les vidéos de maltraitance de Jean Pormanove avaient été diffusées. Cette décision intervient à l’issue d’une audience de procédure accélérée où la procureure a réclamé la fermeture d’une quinzaine de chaînes liées à celle de l’ancien streamer, désormais fermée.
Une affaire encadrée par la loi sur la confiance dans l’économie numérique
La plateforme avait été assignée le 22 septembre dernier par l’ancienne ministre du Numérique Clara Chappaz, sur le fondement de l’article 6-3 de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN). Ce texte permet à la justice de faire cesser un dommage occasionné par la diffusion en ligne d’un contenu ou d’imposer des mesures préventives.
Les circonstances de la mort de Jean Pormanove
De son vrai nom Raphaël Graven, le streamer de 46 ans est décédé le 18 août 2025 lors d’une diffusion en direct sur Kick, après plus de 12 jours de live montrant lui-même et un autre homme victimes de violences et humiliations orchestrées par Owen Cenazandotti et Safine Hamadi. L’autopsie a conclu que le décès n’était pas lié à l’intervention d’un tiers, malgré les scènes de maltraitance largement diffusées, suivies par près de 200.000 abonnés. La chaîne "jeanpormanove" montrait notamment des violences simulées avec des projectiles de paintball, des insultes et des menaces, que les participants assuraient être scénarisées et rémunérées par les dons des internautes.
Deux enquêtes en cours
Deux enquêtes sont actuellement ouvertes : Une enquête sur les pratiques de Kick, ouverte par le parquet de Paris fin août, Une enquête sur les circonstances du décès, menée par le parquet de Nice.







