Tramway ligne 5 : l’enquête publique débute, les maires de la vallée du Paillon toujours divisés

Tramway ligne 5 : l’enquête publique débute, les maires de la vallée du Paillon toujours divisés

Projet - Métropôle Nice Côte d'Azur Un projet majeur pour désengorger la vallée, mais encore contesté La ligne 5 du tramway entre Nice et Drap entre dans une phase cruciale.

L’enquête publique s’ouvre du 3 novembre au 12 décembre 2025, permettant à chacun de consulter le dossier et de donner son avis. Objectif affiché : relier le futur Palais des arts et de la culture de Nice à la mairie de Drap en 2031, sur 7,6 kilomètres.

Une ligne verte et structurante

Pensée pour désengorger la vallée du Paillon, la ligne 5 promet 290 000 m² d’espaces publics requalifiés, près de 2 000 arbres plantés ou conservés et 4 km de voie végétalisée. Le projet intègre aussi plusieurs parkings relais : 400 places à Pont-Michel, 700 au pont Garigliano, 350 à La Trinité et 320 à Drap.

Des élus locaux sceptiques

Mais au-delà de Nice, plusieurs maires de la vallée du Paillon restent prudents. Pierre Donadey, maire de L’Escarène, redoute une circulation encore plus difficile en cas d’incident, notamment sur le pont Garigliano. Francis Tujague, maire de Contes, s’inquiète du manque de parkings relais et de l’absence de connexion avec la gare de Cantaron.
Seul le président de la communauté de communes, Cyril Piazza (Peille), se veut plus mesuré dans les colones de Nice-Matin : « Engorger le pays des Paillons ne serait intéressant pour personne. Mais un transport complémentaire peut être bénéfique si le projet est bien mené. »

Une consultation ouverte à tous

L’enquête publique est accessible dans plusieurs lieux : mairies annexes de Nice (Ariane et Pasteur-Bon Voyage), médiathèque de La Trinité et espace Jean-Ferrat à Drap. Le dossier complet peut aussi être consulté sur le site enquete-publique-tramwayL5.fr, où les habitants peuvent déposer leurs observations jusqu’au 12 décembre.

Ce projet estimé aujourd'hui autour de 480 millions d’euros, en hausse de 130 millions depuis son estimation initiale, doit permettre de réduire jusqu’à 18 000 véhicules par jour dans la vallée.