Le couple aurait perçu plus d’1,5 million d’euros d’honoraires via leurs sociétés de conseil, soulevant des questions sur la réalité des prestations fournies et sur un possible conflit d’intérêts.
Des sociétés de conseil au cœur de l’affaire
Christian Estrosi détient la société Hopkins & Hopkins, tandis que Laura Tenoudji est fondatrice de Startup Story. Selon la plainte déposée par un cabinet parisien, les deux structures ont facturé des prestations à Smart Good Things Holding (SGTH), dirigée par Serge Bueno, pour un montant total de 1.512.000 euros sur un an et demi.
Le « projet fou » de la start-up Salva
En octobre 2023, SGTH a créé la société Salva, dans laquelle les sociétés du couple Estrosi sont engagées dès le départ. La start-up, valorisée à 50 millions d’euros quelques mois seulement après sa création, proposait un concept de « retraite par la consommation » via des ristournes transformées en épargne.
Un lanceur d’alerte anonyme
La plainte émane d’un salarié de SGTH, qui souhaite rester confidentiel pour éviter des représailles. Elle soulève notamment la question de la réalité des contreparties fournies par les époux Estrosi et de leur capacité à concilier cette activité privée avec leurs mandats publics.
Réponse des avocats du couple
Les avocats de Christian Estrosi et Laura Tenoudji affirment que leurs activités privées sont distinctes de leurs fonctions publiques et dénoncent une « instrumentalisation de la justice dans un cadre politique ». Selon eux, les accusations, opportunistes et anonymes, viseraient à nuire politiquement au couple à quelques mois des municipales.
Une enquête en attente
Le Parquet national financier et le Parquet de Marseille ont accusé réception de la plainte le 6 octobre dernier. La justice devra désormais décider s’il y a lieu d’ouvrir une enquête ou de classer l’affaire sans suite.
