Objectif : afficher la solidité de ses comptes et préparer de futurs emprunts sur les marchés financiers.
Une démarche inédite pour une ville de cette taille
Nice pourrait bientôt rejoindre le cercle très restreint des communes françaises notées par les grandes agences internationales. Une pratique courante pour les États et les régions, mais encore rare à l’échelle municipale : seules six métropoles s’y sont essayées, parmi lesquelles Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg, Rennes ou Levallois-Perret.
Derrière cette démarche, un objectif clair : accéder directement aux marchés financiers sans passer par les banques.
Un audit flatteur pour les finances niçoises
Avant de franchir le pas, la Ville a mandaté le cabinet Klopfer pour un audit complet de ses comptes. Le rapport est plutôt flatteur :
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Dette maîtrisée avec une capacité de désendettement de 6,75 ans, meilleure que celles de Marseille (8 ans), Rennes (8,4 ans) ou Strasbourg (10,1 ans) ;
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Épargne brute en hausse, atteignant 80 millions d’euros ;
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Dépenses de fonctionnement contenues, en progression de seulement 1,6 % par an entre 2019 et 2024, contre une moyenne nationale de 4,3 % ;
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Fiscalité dans la norme, avec un taux de taxe foncière inférieur à la moyenne des villes comparables.
Une note potentielle de « AA- », soit un 17 sur 20
Sur la base de cet audit, le cabinet Klopfer estime que Nice pourrait viser la note de “AA-”, soit l’équivalent d’un 17 sur 20 dans le système de notation international.