Une décision qui suscite de vives réactions, notamment à gauche, où certains dénoncent un “hommage honteux”.
Un hommage à l’ancien président
Christian Estrosi a déclaré sur les réseaux sociaux ce lundi : « J’ai décidé de donner le nom de Nicolas Sarkozy au futur parvis de notre Hôtel des polices municipales et nationales ». Selon le maire, l’ancien chef de l’État « a soutenu dès l’origine ce projet unique » et « a toujours défendu la sécurité des Niçoises et des Niçois ». L’édile souhaite ainsi saluer « l’action déterminante » de Nicolas Sarkozy, qu’il s’agisse de son passage au ministère de l’Intérieur ou de son quinquennat à l’Élysée, marqué par une politique sécuritaire affirmée.
Des critiques virulentes dans l’opposition
Cette décision ne passe pas chez plusieurs élus et militants de gauche. Un appel à manifester circule pour jeudi 2 octobre à midi devant la mairie de Nice, accusant Christian Estrosi de « rendre hommage à un délinquant en col blanc multirécidiviste et condamné ». Le texte dénonce également « un bras d’honneur à la justice » et une tentative de « draguer l’extrême droite ». Sur les réseaux sociaux, le militant altermondialiste Cédric Herrou a lui aussi réagi, écrivant : « La mafia est au pouvoir ».
Un choix hautement symbolique
Ce baptême intervient dans un contexte politique tendu, au moment où Nicolas Sarkozy a de nouveau été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens. Pour Christian Estrosi, il s’agit d’un geste de fidélité envers un allié politique de longue date ; pour ses opposants, d’une provocation. Le futur Hôtel des polices, qui regroupera les services municipaux et nationaux, doit être inauguré en 2026 dans le quartier Saint-Roch.