Le streamer de 46 ans est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Contes, au nord de Nice, alors qu’il diffusait une vidéo en direct suivie par des centaines d’internautes. Les circonstances exactes de ce drame restent à déterminer.
L’enquête a été confiée à la police judiciaire de Nice pour recherche des causes de la mort. Plusieurs auditions de témoins ont déjà eu lieu, mais elles n’ont pour l’instant pas permis d’apporter d’éclaircissements décisifs. De nombreux matériels et vidéos ont également été saisis afin d’analyser précisément les faits survenus avant le décès.
Face à l’émotion suscitée par cette affaire, la plateforme de streaming Kick a réagi rapidement. Dans un communiqué publié mercredi, elle annonce avoir banni tous les co-streamers ayant participé à la diffusion incriminée. L’entreprise, basée en Australie, s’engage aussi à mener une « révision complète » de ses contenus francophones et affirme vouloir coopérer pleinement avec les autorités françaises.
Jean Pormanove diffusait en direct depuis plus de douze jours, souvent accompagné d’un autre homme surnommé Coudoux. Les images montraient les deux quadragénaires violentés et humiliés par deux partenaires connus sous les pseudonymes NarutoVie et Safine. Mais cette mise en scène s’inscrivait déjà dans une polémique plus ancienne. En décembre 2024, après un article de Mediapart, une enquête avait été ouverte sur des vidéos similaires. Interrogés, Pormanove et Coudoux avaient assuré ne pas être des victimes mais participer volontairement à ces séquences pour « faire le buzz » et générer des revenus. Le premier affirmait gagner jusqu’à 6 000 euros par mois grâce à son activité en ligne.
L’autopsie prévue demain devrait apporter des éléments nouveaux sur les circonstances exactes du décès.