Le célèbre bateau de Greenpeace, pourtant mobilisé depuis des décennies pour la défense des mers, n’a pas été autorisé à participer à la grande parade maritime qui doit ouvrir l'UNOC 2025 à Nice. Un choix que l’organisation juge arbitraire et profondément injuste. Greenpeace affirme pourtant avoir reçu une invitation officielle.
Mais à seulement quelques jours de l’événement, l’autorisation leur a été retirée.
Le refus a été confirmé par la préfecture maritime de la Méditerranée, qui estime que le navire « ne remplit pas les conditions de sécurité requises ». Une justification balayée par l'ONG.
Un climat tendu après une action en mer
Pour les militants écologistes, la décision est politique. Greenpeace voit dans cette exclusion une répercussion directe d’une action récente menée par l’Arctic Sunrise. Le 21 mai dernier, dans le parc marin du Golfe du Lion, l’équipage avait déposé quinze rochers de calcaire pour empêcher le chalutage de fond et mettre en lumière la fragilité des aires marines dites « protégées ». L’action a été jugée provocante par le ministère de la Transition écologique.
Une absence qui fait tâche pour l’ONU
L’absence de Greenpeace à la parade d’ouverture interroge. À l’heure où la communauté internationale se réunit pour « accélérer l’action, renforcer la science et la coopération » en faveur des océans, priver de tribune une ONG historique semble paradoxal.
Dans un communiqué, Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France, déplore une « grave erreur » et un « triste symbole de la répression contre les militants de l’environnement ». Pour lui, exclure un acteur de la société civile d’un événement censé représenter l’unité et l’urgence écologique est tout simplement un « non-sens ».
Un sommet sous haute tension
La 3e Conférence des Nations unies sur l’océan se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025. Des milliers de scientifiques, décideurs politiques, représentants d’ONG et membres de la société civile y sont attendus. L’objectif affiché est de renouveler les engagements en faveur d’une pêche durable, de la préservation de la biodiversité marine et de la lutte contre la pollution.
Le cas de l’Arctic Sunrise pourrait bien devenir un symbole des contradictions d’un sommet pourtant fondé sur la protection commune des océans. Malgré l’exclusion de la parade, Greenpeace maintient sa présence au port de Nice. L’occasion, pour les militants, de faire entendre leur voix
