Nice : au procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame, le suspect avoue sa culpabilité cinq ans après 

Nice : au procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame, le suspect avoue sa culpabilité cinq ans après 

Après cinq années passées à clamer son innocence, l’auteur présumé de l’attentat de la basilique Notre-Dame de l’Assomption reconnaît son implication dans l’attaque de 2020.

Ce mercredi 12 février, troisième jour des trois semaines de procès de l’attentat de Notre-Dame de l’Assomption qui s’est déroulé en 2020, le suspect avoue être sur la vidéo de surveillance ayant filmé les faits lors de la soirée du 29 octobre 2020.  

 

Le suspect, arrivé en TER deux jours avant les faits, avait été neutralisé à 8h58, peu de temps après avoir commis trois meurtres et s’être jeté sur les forces de police, un couteau ensanglanté à la main en criant "Allah Akbar".

 

Lors de ce début de procès, le président de la cour d’Assises de Paris, Christophe Petiteau, avait mis en garde sur la violence des 14 minutes d’enregistrements diffusant les trois exécutions barbares perpétrées par Brahim Aouissaoui.

 

Un aveu des faits cinq ans après 

 

Cinq années durant, le suspect n’a cessé de nier pourtant l’évidence démontrée sur les vidéos, prétendant qu’il ne se "reconnaissait pas". Atteint d’amnésie "factice" selon deux neuropsychiatres, cette perte de mémoire s’est finalement évaporée lorsque le magistrat lui demande s’il se reconnaît, ce à quoi l’accusé répond : "Oui, c’est moi. La personne sur ces images, c’est moi".

 

Alors que le silence du suspect se rompt enfin, celui-ci affirme que cet acte est celui de "représailles légitimes contre ceux qui tuent les musulmans".

 

Le suspect affirme "ne pas avoir toute sa tête"

 

Dans une question posée à l’enquêtrice, Brahim Aouissaoui continue pourtant de se défendre en expliquant « ne pas avoir toute sa tête ». Lorsque l’enquêtrice cherche à prouver que le terroriste avait prémédité cet acte avant d’arriver à Nice, celui-ci lui demande "Si une personne a un plan en tête et qu’elle est suffisamment intelligente, vous ne pensez pas qu’elle ne laisserait aucune trace ? Si elle a toute sa tête, vous ne pensez pas qu’elle aurait plutôt tenté de fuir ?".

 

Cette hypothèse sera déterminée lors d’une nouvelle expertise médicale sollicitée par l’avocat de l’auteur présumé. Le Pr Zagury (psychiatre reconnu dans les procès antiterroristes) avait réfuté l’hypothèse d’une amnésie dissociative (NDLR amnésie arrivant après un traumatisme psychologique). Il en viendra donc de trancher de l’état psychologique du suspect, encourant la réclusion à perpétuité.