Quatre ans après l’attaque qui a coûté la vie à trois personnes à la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, le procès de Brahim Aouissaoui, auteur présumé de l’attentat, s’ouvre ce lundi 10 février devant la cour d’assises spéciales de Paris.
Le jeune Tunisien de 25 ans comparaît pour assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Il risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 29 octobre 2020, armé d’un couteau, il avait tué trois personnes dans des conditions particulièrement brutales : Nadine Vincent, une fidèle de 60 ans ; Simone Barreto Silva, une mère de famille de 44 ans ; et Vincent Loquès, sacristain de 55 ans.
Neutralisé par la police après l’attaque, Brahim Aouissaoui affirme aujourd’hui ne se souvenir de rien. Mais les experts psychiatriques n’ont relevé aucune altération de son discernement, et les écoutes de ses conversations en prison ont permis d’établir, selon l’accusation, que son amnésie était simulée.
Un intérêt marqué pour des contenus islamistes
Le parquet national antiterroriste considère que Brahim Aouissaoui avait prémédité son passage à l’acte avant son arrivée en France. Selon l’enquête, son téléphone et son compte Facebook montrent une radicalisation avérée et un intérêt marqué pour des contenus islamistes, notamment sur l’attaque contre Samuel Paty, décapité deux semaines avant l’attentat de Nice.
Le soir du 28 octobre 2020, quelques heures avant l’attaque, il envoyait un message à un compatriote en région parisienne, affirmant : "J’ai un autre programme dans ma tête. Que Dieu le facilite."
Près de 30 avocats de parties civiles se sont constitués pour représenter les victimes et leurs proches. L’association française des victimes du terrorisme (AFVT) dénonce un "terroriste convaincu", dont la dangerosité reste entière.
L’interrogatoire de Brahim Aouissaoui sur les faits est prévu pour le 24 février. Le verdict pourrait être rendu le 26 février,