Deux mesures du projet de loi immigration ont été validées par les sénateurs hier soir. Il s’agit des quotas en matière migratoire et d’un durcissement des conditions de regroupement familial.
Ces adoptions pourraient être retoquées ensuite à l’Assemblée Nationale. C’est l’article 3 qui est le plus contesté. Il prévoit de régulariser les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
La droite espère pouvoir durcir ce projet de loi. Beaucoup dénoncent le "en même temps" du gouvernement qui veut un texte à la fois ferme et qui prône l’intégration.
Pour Cédric Hérou, l’agriculteur de la vallée de la Roya, figure de l’aide aux migrants dans les Alpes-Maritimes, ce projet de loi ne va de toute façon rien changer, dit-il.
" Il y a une volonté de casser le droit d'asile, de mettre de plus en plus de précarité sur les personnes étrangères. Moi je vois plutôt un acharnement depuis 40 ans sur les personnes étrangères. J'ai l'impression que les Français, c'est jamais de leur faute. Tout est de la faute de l'étranger. L'économie c'est la faute des étrangers. L'accès au travail c'est de la faute des étrangers. La délinquance, la faute des étrangers".
"Donc on fait des lois à l'immigration tous les deux ans pour faire plaisir aux français et pour leur dire : ne vous inquiétez pas, rien n'est de votre faute, tout va bien".
"C'est l'intégration qui pêche. Nous, tout ce qu'on demande, c'est de mettre les gens à l'abri pour leur permettre d'apprendre la langue française, d'apprendre nos moeurs. Et c'est pas en laissant les gens dormir à la rue qu'on arrivera à une gestion de la migration qui soit favorable à notre pays".
JP et JT
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